DOB de la CAB: une majorité qui se déchire et une fiscalité qui s'envole.

Mardi 17 Mars 2015

A chaque conseil communautaire son augmentation de taxe. En décembre le prix de l’eau était augmenté de 2%. Le mois dernier, une nouvelle hausse de près de 10% était annoncée. Ce mois-ci, à l’occasion du Débat d’Orientation Budgétaire, le nouvel exécutif de la CAB avance le doublement de la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères. Pour chaque foyer bastiais, cela reviendrait à payer entre 90 et 180 € de plus par an ! Qui plus est pour un service qui de l’avis général est détérioré depuis plusieurs mois. C’est inacceptable.


Il faut dire que c’est bien la seule information qui a pu filtrer d’un débat marquée par l’absence d’orientations politiques claires. La nouvelle majorité est incapable de prendre des décisions et ça se voit. La faute sans doute à des dissensions internes qui peinent à être masquées. Au moins jusqu’aux prochaines élections… ? Au lieu de cela, elle patauge dans son catastrophisme. Un réquisitoire mensonger de chaque jour au sujet des finances de la CAB qui lui sert encore d’alibi, un an après son élection. Regardons-y de plus près.

François Tatti n’arrive pas à équilibrer son budget. Pour y parvenir, il fait la leçon : trois solutions sont sur la table.

La première repose sur une maitrise des dépenses de fonctionnement. Un objectif qui ne sera pas atteint en raison de la multiplication des embauches depuis 11 mois.

La deuxième consiste à solliciter le concours des communes membres de la CAB. Une « solidarité » qui fait office de leitmotiv dans le document présenté aux élus mais dont on ne trouvera pas de trace dans les travées du conseil. Le président de la CAB est isolé, victime de l’implosion de sa majorité qui ne l’aide pas dans ce sens.

Enfin, la troisième hypothèse se propose d’augmenter les recettes fiscales de la CAB en des proportions choquantes, et c’est le recours à la TEOM. Le piège se referme sur les Bastiais. Ils devront payer le prix d’une majorité née d’un coup de force politicien et qui semble avoir déjà vécue, moins d’un an après son accession aux responsabilités. Pendant ce temps-là, ville et agglomération sont à l’arrêt. C’est de plus en plus préoccupant.