Communiqué en réaction à l'interview de Gilles Simeoni à Libération

Vendredi 4 Août 2017

Gilles Simeoni affirme dans une interview à Libération que « les Corses sont en quasi-totalité nationalistes ».
Oui, il est communément admis que les Corses sont viscéralement attachés à leur île et partagent un sentiment d’appartenance à son égard, que la Corse est depuis 35 ans à la pointe du mouvement de décentralisation dont ont bénéficié l’ensemble des régions françaises,
Mais tout autre chose est d’affirmer que les Corses souscrivent tous à un projet politique consistant à construire un pays, ou une nation distincte donc en dehors de la nation française, ou dire qu’ils entendent être seuls maîtres de leur destin autrement dit indépendants.
En s’exprimant ainsi Gilles Simeoni fait une triple erreur :
  • Il commet un déni de démocratie : démocratie qu’il dit pourtant respecter. Il ne peut aujourd’hui se prévaloir que du soutien d’un tiers du corps électoral.
  • Il fait peu cas de l’intelligence de nos concitoyens en tentant d’amalgamer amour de la Corse et solution politique de séparatisme.
  • Il nie les 2 siècles et demi d’histoire qui nous lient à la France, et la majorité des Corses savent que c’est dans le cadre de ce grand pays que sont notre avenir, notre développement et notre sécurité.
Ces propos démontrent une nouvelle fois l’importance des enjeux des prochaines échéances électorales et du débat qui est maintenant posé. Loin de rassembler les Corses, la majorité territoriale divise.
Nous aurons prochainement l’occasion de livrer notre analyse sur les véritables résultats et perspectives de la majorité régionale nationaliste et sur la nécessité de préparer une alternative.